Très invasive, la jussie peut doubler de volume en raison de plusieurs facteurs : un de ses brins est cassé et un nouveau bout se forme à son extrémité ; ou ses racines (en surface ou dans le fond) repartent vers la lumière ce qui la fait gagner en épaisseur. Dans 1,5 mètre à 2 mètres d’eau, par un faible courant et dans une eau supérieure à 15 degrés, c’est une prolifération excessive assurée.
En raison de cette multiplication par bouture, seul l’arrachage manuel est efficace. Un résidu de 2 centimètres qui « survivrait » à cette opération pourrait rapidement recréer une nouvelle plante. La mission, extrêmement contraignante et minutieuse, doit être renouvelée tous les ans.
La chaleur, les bateaux, un arrachage incomplet en amont ou les oiseaux participent à son expansion.
Face aux 250 km du « réseau » ou des réserves d’eau dans le Maine-et-Loire, la tâche est titanesque. Le plan de lutte retenu a été de nettoyer efficacement les écluses en amont et en aval (150 mètres environ de chaque côté) et de préserver les espaces naturels remis en état. Dans le premier cas, cette décision est motivée par le fait que les bateaux, dans ces couloirs navigables restreints, pourraient arracher beaucoup de jussie sur leur passage et ainsi créer autant de nouvelles boutures.
Les espaces naturels revitalisés par le Département augmentant constamment, principalement les boires remis en eau où l’écoulement a été dégagé, le budget consacré à la lutte contre la jussie progresse mécaniquement. De 40 000 € l’an dernier, il dépasse aujourd’hui les 62 000 €.
L’éradication de cette plante est menée de juin à mi-septembre. Certaines actions sont associées à un arrachage mécanique, dans des secteurs critiques signalés par les pêcheurs ou les municipalités.
De gros bateaux équipés de fourches, entourés de filtres et filets, frayent un chemin. Les travailleurs récupèrent les petits bouts autour pour limiter au maximum les risques de propagation. Ces interventions sont cruciales, car la jussie pourrait bloquer les UV et ainsi faire disparaître toute vie aquatique en raison du manque d’oxygène dans l’eau.
Dans le cadre de sa politique d’insertion, le Département souhaite placer l’emploi au coeur des parcours des bénéficiaires du RSA. De ce fait, la collectivité soutient de nombreuses actions d’insertion et intègre notamment des clauses sociales dans ses marchés publics.
Le marché d’entretien des rivières, entrant dans ce cadre, peut être qualifié d’historique avec plus de dix années de fonctionnement. Cinq ateliers et chantiers d’insertion interviennent en fonction de leurs implantations géographiques pour un total de 120 jours de travail (contre 86 l'an dernier). 85 employés pour environ 5 000 heures de travail sont investis dans cette mission qui leur permet de relancer une dynamique de formation, de recherche d'emploi ou de retrouver leurs marques dans la vie active.
Le 18/02/2022 par Pierre dans
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